Rencontre avec Jacques Vincey, directeur du CDN de Tours, passionné par l’émergence des jeunes artistes qu’il met au centre chaque année du festival WET°. 

Exception faite du confirmé Vanasay Khamphommala, qui présentera Monuments hystériques, les créations du prochain WET° seront surtout l’opportunité, pour amateurs et professionnels, de découvrir de nouveaux talents, à travers une programmation éclectique, établie par les membres du Jeune Théâtre en Région Centre, avec la complicité du Centre Dramatique National de Tours. L’opportunité de découvrir la compagnie Méga-SuperThéâtre avec La Fabrique des Idoles. Camille Berthelot, qui signe Maryvonne, autour de son énigmatique grand-mère. Ou Suzette Project, de Laurane Pardoen qui interroge l’homoparentalité à travers des regards d’enfants. Nous en discutons avec celui qui a décidé de confier, le temps d’un week-end, son théâtre aux mains de cette relève théâtrale. 

Pourquoi charger l’ensemble artistique du Théâtre de la programmation du WET° ? 
Cet ensemble, le Jeune Théâtre en Région Centre, est constitué de cinq comédiens, deux techniciens et une chargée de production et diffusion, accueillis au théâtre pendant deux ans. Ces jeunes sont nourris de projets, certains ont déjà amorcé un travail en sortant de l’école, d’autres débordent de désirs et bien sûr, ils ont aussi des coups de cœur pour ce que font leurs camarades. Plutôt que de faire un temps fort autour de la jeune création, j’ai voulu que ce soit eux qui repèrent et programment ce qui leur semble le plus prometteur. C’est important pour considérer cette manifestation comme un vrai tremplin. Le Gang et La Fabrique des idoles sont également soutenus par le réseau Puissance Quatre, né de la volonté de 4 structures (CDN de Tours, le TU de Nantes, le Sorano de Toulouse, la Loge de Paris) d’accompagner au long cours des jeunes artistes sur la diffusion de leurs spectacles. 

Les spectateurs pourront voir neuf spectacles en trois jours…

Une particularité du WET° c’est d’offrir la possibilité de voir tous les spectacles en un temps serré. C’est aussi l’occasion de se promener à Tours et dans la métropole où se déroulent les spectacles. C’est convivial. Les artistes peuvent aussi se voir jouer les uns les autres, dans l’idée de rencontres humaines et professionnelles…

Le WET° voulait s’ouvrir en accueillant des propositions de toute l’Europe. La pandémie a-t-elle eu une incidence sur cette volonté ? 
Malheureusement un peu. C’est la deuxième édition en collaboration avec l’Institut Français. On attend une vingtaine de programmateurs étrangers, invités par l’Institut Français, qui verront un parcours de spectacles surtitrés….C’est très important pour faire rayonner les artistes. On a pu sauver le spectacle belge Suzette Project. C’est un endroit qui nous semble important. On essaie de travailler en groupant nos forces et nos énergies, afin que ce festival offre aux artistes la possibilité de faire aussi bondir et rebondir ces spectacles, en France et dans d’autres pays. 

Festival WET°, tremplin festif pour l’émergence et la jeune création, à Tours, du 23 au 25 septembre. 

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