Un été, une bourgade au bord de la mer, des garçons et des filles qui se tournent autour. La plus vieille histoire du monde ? Sans doute, mais ajoutez à cela une malformation, minime, du sexe du protagoniste, et vous avez L’Éveil d’Edoardo, douce comédie initiatique. Duccio Chiarini nous plonge donc dans la vie tourmentée d’un adolescent légèrement complexé, qui peine à être aussi viril qu’un acteur de film porno. Imaginez le petit drame : un garçon de dix-sept ans, timide et amoureux, est encombré d’un pénis pas comme les autres. Mais sous l’oeil tendre de Duccio Chiarini, rien n’est irréversible, ni le divorce des parents, ni le départ de la fille qu’on aime, ni le zizi, bien sûr, qu’il suffit de circoncire. Puisque l’énergie du film réside dans cette volonté, obsédante, de perdre sa virginité, gageons qu’un certain nombre de spectateurs se retrouveront dans certaines scènes…