saint amourDeux ans après le sombre Near Death Experience , Benoît Delépine et Gustave Kervern passent de l’ombre à la lumière avec un scénario sur les relations père-fils et hommes-femmes. Ou comment Jean (Gérard Depardieu) tente de remettre son fils alcoolique Bruno (Benoît Poelvoorde) sur le droit chemin en l’emmenant sur la route des vins. Avec leur dérision habituelle, les deux cinéastes réalisent une belle sortie de route grâce à un casting grandiose guidé par deux monstres sacrés qui savent si bien mêler tendresse et décadence. Depardieu est délicieux en vieux paysan veuf qui continue de laisser des messages en cachette à sa femme décédée. Et Poelvoorde livre une de ses meilleures performances entre rires benêts et larmes de désespoir. Entre les deux, Vincent Lacoste parvient à se tailler une belle place en chauffeur mythomane aux dialogues fulgurants. Un trio entouré de jolies femmes (Céline Sallette, Chiara Mastroianni, Izïa Higelin) pour redonner un peu de goût à la vie et à l’amour vache.