estivantsLe cinéma de Valeria Bruni Tedeschi ou les impasses de l’autofiction, ou une autodérision malhonnête. Comme de coutume, Bruni Tedeschi se met en scène en réalisatrice richissime. Comme d’habitude, la vie sentimentale de son personnage tourne au fiasco et les relations familiales cachent un gouffre d’ignominies refoulées. Larguée par son mec, incapable d’accoucher du scénario de son prochain film, Anna part retrouver sa tribu dans une luxueuse villa de la Côte d’Azur. Une fois de plus, on rameute donc toute la sainte famille et quelques guest stars dont la présence ne parvient pas à aérer un étouffant entre-soi. Tout ce petit monde batifole, soliloque, minaude, caquète, roucoule, se pavane et cabotine à l’envie. C’est à crever d’ennui. Une nouveauté cependant : un petit supplément « méta ». En effet le film commence par l’examen en commission plénière du scénario… dont nous allons voir le film. Oh so smart ! Cela se voudrait le portrait drôle et cruel de la haute bourgeoisie. Cela se fantasme comme une mise en danger de soi. Ce n’est qu’une confession satistfaite.