COEUR EGULIERUne île au large du Japon sur laquelle errent des individus prêts à se donner la mort. Ce paysage révèle ce qu’est Le Coeur régulier : le récit d’une renaissance. Une vie qui, même sur ces roches noires battues par le vent, trouvera le chemin de sa réinvention. On retrouve dans cette adaptation du roman éponyme un thème cher à Olivier Adam : la possibilité de surmonter un drame. Mais là où Je vais bien, ne t’en fais pas suivait une jeune fille à l’aube de l’âge adulte, il s’agit ici de saisir une femme au mitan de sa vie. Isabelle Carré est Alice, qui quitte la France suite à la mort brutale de son frère. Épouse et mère, elle abandonne tout pour se mettre en quête des dernières traces de son frère, lumineusement incarné au début du film par Niels Schneider. Cette île devient son purgatoire où elle ne parvient ni à mourir ni à vivre, jusqu’à une rencontre providentielle. Vanja D’Alcantara prend le temps, dans ce film silencieux, de la suivre dans son errance, et de saisir la beauté des lieux.