Après L’Épée et la Rose (2011), premier long ambit ieux, João Nicolau semble miser moins gros . John From , histoire d’une jeune fille de quinze ans amoureuse de son voisin, photographe et père célibataire d’une trentaine d’années, s’of fre comme une chronique adolescente languide. Mais, fidèle à son art de mélanger les genres, le cinéaste filme l’ordinaire des vacances d’été comme une odyssée sentimentale. Rita et sa meilleure amie Sara sont des filles d’aujourd’hui, folles de musique (des milliers de titres remplissent leurs playlists), parfois en révolte contre l’autorité parentale. Mais ce sont aussi et surtout de grandes amoureuses en quête d’inconnu, fascinées par des contrées lointaines, notamment une île de Mélanésie dont elles s’imprègnent peu à peu de la culture. Le « crush » adolescent, surtout lorsqu’il vise un homme inaccessible, est un pur réservoir à rêverie et chastes fantasmes. L’imaginaire, dans ce cinéma, est plus communicatif que jamais.