Alors que la foire Art Brussels fête sa 40e édition, retour sur les artistes et galeries que nous suivons avec attention.

Galerie Bigaignon

stand 5E-32

Si la lumière s’avère son expression première, Thomas Paquet en recueille les empreintes et les multiples variations qu’il déploie et transpose dans un subtil jeu de construction. À la faveur d’une expérience sensible du monde, ses compositions adoptent un rythme séquencé et un vocable résolument abstrait. La trajectoire diurne du soleil l’intéresse tout particulièrement. Il en discerne ses cycles, ou tout du moins une rythmique, laissant alors émerger une sensation visuelle proche de la méditation, une captation élargie qui ne tiendrait plus compte de la seule représentation. Pour sa série L’Ombre des heures, son protocole s’apparente à celui d’un peintre : l’artiste badigeonne de liquide photosensible un papier coton qu’il place sur une planche capitonnée d’aiguilles, elle-même exposée au soleil. Dans une éclipse inversée, l’ombre devient alors lumière et les épreuves bleu Cyan à la qualité toute atmosphérique irradient ainsi la galerie Bigaignon de leur teneur véritablement poétique.

Courtesy Bigaignon

Galerie Templon

stand 5B-32 & 5B-34 

À la galerie Templon, de noires silhouettes féminines comme autant de sculptures révèlent leur présence silencieuse. De plis en surplis, se dévoile alors le précieux tissage de ce qui semblerait être une musculature interne : à leurs capes évasées répondent des volumes courbes aux tombés frangés, l’ensemble formant un assemblage de cordelettes et de fils de soie tressés. La jeune artiste Jeanne Vicérial (1991) dévoile ainsi dans se solo-show ses nouvelles recherches sur la statuaire en bronze et textile, lesquelles s’imprègnent d’une aura quasi mystique.  

Courtesy the artist and Templon, Paris —Brussels — New York / © Nicolas Brasseur

Galerie Catherine Issert

stand 5B-10

Avant que la galerie Catherine Issert ne lui consacre pour la première fois une exposition personnelle du 29 juin au 31 août, il est possible d’admirer, comme en guise de préambule, certaines œuvres picturales de Marion Wallon, jeune artiste née en 1985 dont les peintures, toutes empreintes de références au cinéma, oscillent entre paysages et compositions abstraites. D’une figuration de moments suspendus à un déferlement de matière, d’un arrêt sur image à un déchaînement gestuel, c’est un univers à la fois concret et imaginaire qui s’offre ainsi au regard.  

© Nicolas Brasseur

Galerie Ceysson et Bénétière

Stand 5C-43  et 5C-49

La galerie Ceysson et Bénétière laisse transparaitre toute son identité au sein de son espace élégamment présenté. Les œuvres d’Yves Zurstrassen, de Lionel Sabatté et de Jean-Luc Verna côtoient ainsi celles, entre autres, de Bernard Venet et de Frank Stella. À leurs côtés, est présenté un solo show dédiée à Adam Himebauch : chacun de ses paysages s’épanche dans une rêverie abstraite où l’intime se dévoile comme autant de strates et de couleurs puisées dans la matière même des sensations. Présent immédiat, passé révolu et rêves à venir ne forment ici plus des entités antinomiques, mais s’enchevêtrent bien plutôt dans une manière de voir, dans une façon nouvelle d’appréhender la réalité.

Courtesy Galerie Ceysson et Bénétière

Art Brussels – 40e édition 25-28 avril 2024  Brussels Expo www.artbrussels.com