Le Festival international des Arts de Bordeaux Métropole fête, cette année, ses six ans d’existence. Du 1er au 23 octobre, il entremêlera habilement productions internationales et créations régionales, et laissera une belle place aux artistes libanais.

L’automne pointe son nez et avec lui son aéropage de festivals, La Bâtie à Genève, le Festival d’Automne à Paris et depuis 2016, Le FAB à Bordeaux. Devenu, en très peu de temps, un incontournable lieu de création et de pluridisciplinarité, l’événement bordelais est né de la mutualisation des idées, des ressources, du festival Novart, créé en 2002 à Bordeaux, et du festival Des souris, des hommes, créé en 2008 à Saint-Médard-en-Jalles. De cette union territoriale, tout d’abord, et artistique en suite, une ligne éditoriale s’est dégagée, une volonté d’ancrer non seulement la manifestation au cœur de la cité, au plus près des publics, mais aussi de permettre aux créations régionales d’entrer en résonances avec des spectacles venus d’ailleurs.

Pour cette sixième édition, le FAB affirme sa résolution farouche de mélanger les genres, les styles, de s’ouvrir à toutes les formes d’expressions scéniques, plastiques et artistiques. Du 1er au 23 octobre, la manifestation, riche d’une trentaine de propositions artistiques, dont quinze créations et six premièresmondiales, propose un grand nombre de spectacles gratuits, dans l’espace public de la métropole. Après un an où la culture fut empêchée, l’heure est à la reconquête. Ainsi dans plus d’une vingtaine de lieux, dont douze en extérieur, les spectateurs sont conviés à participer à des création in situ, à se mêler aux artistes comme avec Panique Olympique / Quatrième d’Agnès Pelletier, La Coulée douce d’Opéra Pagaï ou Lignes ouvertesde Basinga.

En cette année si particulière, le FAB, manifestation tournée vers la création contemporaine, affiche sa solidarité avec les artistes libanais, durement touchés dans leur geste artistique par la crise politique, sanitaire et économique qui touche leur pays, à travers un focus qui leur est dédié. En mettant en exergue le travail d’une trentaine d’artistes, dont le trompettiste Ibrahim Maalouf, la chorégraphe Khouloud Yassine et le plasticien Charbel Samuel Aoun, grâce à une étroite complicitéavec Aurélien Zouki et Éric Deniaud, directeurs du lieu de création Hammana Artist House, Thomas Boisserie et Sylvie Violan, respectivement président et directrice de l’association du festival, souhaitent créer des ponts entre les cultures, des temps de coopérations entre artistes bordelais et libanais notamment par des workshops, des rencontres.

Lieu de vie et de création, le FAB 2021 présente plus de six premières françaises, dont l’incroyable et irrévérencieux Fuck me de Marina Otero, artiste argentine, rarement programmée en Europe. Empêchée de danser suite à une grave opération, elle utilise les corps de ses danseurs pour raconter son histoire, ses blessures physiques et intimes, une performance autobiographique saisissante à ne pas rater.

FAB, Bordeaux, du 1er au 23 octobre. Plus d’informations sur https://fab.festivalbordeaux.com