rbgBetsy West et Julie Cohen signent un documentaire enthousiasmant sur Ruth Bader Ginsburg vingt-cinq ans après son arrivée comme deuxième femme juge à la Cour Suprême des États-Unis. Nommée à la Cour d’appel par Jimmy Carter et à la Cour suprême par Bill Clinton, cette pionnière féministe, qui a consacré sa vie à défendre l’égalité hommes-femmes, est parvenue à changer le cadre légal américain dès son accession, tout en s’imposant dans la pop culture. La preuve : depuis sa sortie US, et à l’ère de #MeToo et Time’s Up, RBG est devenu l’un des films les plus rentables de 2018 dans sa catégorie. Dès l’ouverture, cette femme de quatre-vingt-cinq ans a l’aura d’une rock star ; elle est parodiée au SNL (Saturday Night Live), adulée par les jeunes générations, célébrée sur les réseaux sociaux via son surnom Notorious R.B.G, et s’affiche sur des produits dérivés. Des images qui tranchent avec la discrétion intrinsèque de ces neuf juges de la Cour suprême, quasiment inconnus des Américains et plus encore en France. Son histoire est ponctuée ici par des affaires clés. Car cette icône laisse aussi et surtout un héritage juridique en remportant cinq victoires sur six plaidoiries.