Reynaldo est embringué par son frère aîné dans un cambriolage commandité par des flics véreux. L’affaire tourne mal, Rey prend la fuite, la police aux trousses. Il sème ses poursuivants en trouvant refuge chez un vieux couple. Le maître des lieux, Vargas, plutôt que de le dénoncer, lui propose un marché étrange : il le logera le temps que l’intrus répare de ses propres mains les dégâts qu’il a causés en déboulant dans son jardin. Cet accord entre les deux hommes aboutira à une relation père-fils riche en zones d’ombre. Esteves décline en les renouvelant les grandes figures imposées du thème. Apprentissage : Vargas, convoyeur de fonds retraité, initie le jeune homme au tir. Déception : Vargas finit par chasser Rey lorsqu’il s’aperçoit qu’une balle manque à son revolver. Mais, en contrepoint à cette « éducation », il y a l’ombre persistante du braquage raté, ses répercussions auxquelles le jeune homme ne peut pas échapper. La fine chronique psychologique et le film noir cohabitent ainsi avant de se rejoindre en un final aussi cruel qu’émouvant.
LA EDUCATION DEL REY
De Santiago Esteves, avec Matias Encinas, German De Silva, Jorge Prado...