departureLe dramaturge anglais Andrew Steggall signe, pour son premier long métrage, un portrait sensible sur l’amour, l’éveil du désir, la fin de l’enfance dans une famille bourgeoise classique. Béatrice et son fils passent leur dernière semaine dans leur maison de vacances dans le sud de la France. Elliot (Alex Lawther), confronté à sa sexualité naissante, est un adolescent solitaire au look de poète romantique rimbaldien, avec sa veste d’artilleur vintage. Sa rencontre avec Clément (Phénix Brossard), un jeune français mystérieux, va l’amener à affronter sondésir. Tout comme celui de sa mère (Juliet Stevenson), une femme triste marquée par la déception et l’échec de son mariage. Si l’esquisse de la caractérisation et la texture visuelle au style impressionniste restent appuyées, à l’image de cette plongée métaphorique dans la riv ière, Steggal l impose une voix dans le cinéma britannique. Il livre un drame intimiste délicat qui prend le temps de décrire le bouleversement intérieur de ses personnages confrontés à un nouveau départ.