

Edito général
Jerry StahlJerry Stahl. Vous ne connaissez peut-être pas ce romancier américain. C’est un tort. Vous n’avez pas lu son Moi, Fatty ? C’est l’histoire, à l’ère du muet, du seul rival de Chaplin. Acteur comique obèse, Roscoe Arbuckle est une vedette jusqu’à son accusation pour viol et homicide de Virginia Rappe (quel nom !). Après ? la […]
lire la suiteThe Fabelmans: le ciné-fils
Le nouveau Spielberg est arrivé, The Fabelmans, et c’est un excellent cru. « Le cinéma, c’est l’enfance de l’art » disait Godard, l’art de l’enfance aussi répond Spielberg avec son dernier film, The Fabelmans. Les parents de Sam, accroupis, cherchent l’horizon de son regard de petit garçon pour lui expliquer que l’expérience qu’il va vivre le marquera à jamais. […]
lire la suiteL’inondation: dans les flots du désir
Une petite merveille de l’opéra contemporain, L’Inondation de Francesco Filidei et Joël Pommerat se rejoue à l’Opéra Comique. L’opéra est un art fragile ; souvent on brocarde son grand âge, l’accusant de ne s’être pas adapté au monde neuf pour lui préférer une tradition vénérable mais poussiéreuse et élitiste. Sotte accusation, qui relève parfois du racisme de classe […]
lire la suiteRendre à César…
Réunissant plus de cinquante pièces majeures, l’exposition de la Galerie Le Minotaure consacrée à César Domela revient sur le parcours exemplaire de ce maître du relief. « La calligraphie m’a complètement libéré de Mondrian » affirmait l’artiste néerlandais César Domela (1900-1992) dont l’œuvre déployée tout au long du siècle dernier semble résumer les recherches et expérimentations d’un […]
lire la suiteLa fin approche
Somnambulique ou sous haute tension, le subtil roman de Sarah Hall, L’atelier, explore entre autres la question de l’art et de la création. Une fois refermé, résumer l’intrigue du nouveau livre de Sarah Hall s’avère une tâche bien ardue. L’Anglaise a toujours pris soin de surprendre ses lecteurs. On peut avancer que l’art et la création […]
lire la suiteLes corps manifestants du festival Everybody
De fêtes en luttes, le festival Everybody au Carreau du Temple aborde le corps contemporain dans ses états de transition, joyeux ou enragés. Voici un festival construit en double triplex, avec six spectacles répartis en deux programmes. D’une part, l’espace fête. Et en face, une bâtisse où l’on construit et défend son corps et son […]
lire la suiteJeanne Moreau derrière la caméra
L’immense actrice Jeanne Moreau était aussi cinéaste. Elle signa trois films, beaux et émouvants, à découvrir en salle. Immanquable. Les actrices-cinéastes sont remises à l’honneur depuis quelque temps. Après Anna Karina et son Vivre ensemble (1973), et parallèlement à la ressortie en salle du Sois-Belle et tais-toi (1976) de Delphine Seyrig par Splendor films, c’est au tour de Jeanne […]
lire la suiteOublie-moi: mémoire de l’amour perdu
Oublie-moi de Matthew Seager, adapté par Marie-Julie Baup et Thierry Lopez, nous plonge dans cinquante ans d’un couple confronté à la perte de mémoire. Terrible, drôle, profondément humain. À voir au Petit Saint-Martin. L’histoire commence à la manière de toutes les histoires d’amour : deux jeunes gens tombent sous le charme l’un de l’autre. Très vite, ils […]
lire la suiteLa saga de Sigurlina
Une délicieuse dérive romanesque – tel est le roman de Sigrún Pálsdóttir, vivifiant comme un frais vent islandais ! Suffisamment mince pour pouvoir se glisser dans une enveloppe (de taille honorable toutefois), le roman de l’Islandaise Sigrún Pálsdóttir n’a pourtant nul besoin d’un écrin timbré de papier kraft. Car, dans ses intentions formelles, rigoureuses et pourtant […]
lire la suite(Abstr)action !
L’abstraction se porte bien – et même très bien, à en juger par cette exposition collective chez Jean Fournier, aussi délectable que variée. Il est permis d’être soi-même non pas abstrait, mais abstracteur, à propos d’une exposition dont la donnée initiale est une très belle Shirley Jaffe de 1980 (volute, arceaux, ressort, triangle, pris dans […]
lire la suiteTraces: traditions toxiques
À partir d’une fête ancestrale, Tiago Guedes déploie dans Traces une tragédie qui dénonce la maladie du virilisme. Il y avait un moment que nous n’avions plus de bonnes nouvelles de Paulo Branco, le grand producteur portugais qui avait ourdi tant de beaux films de Raoul Ruiz, Manoel de Oliveira ou Joao Cesar Monteiro. Le revoilà donc, […]
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