Ils sortent à peine de l’œuf, diplômés depuis peu des Beaux-Arts de Paris, de la Fémis, de la Villa Arson ou de l’École de photographie d’Arles. Les plasticiens, cinéastes et photographes réunis dans la Grande Halle de La Villette y montrent pour beaucoup leur projet de diplôme, soit leur travail le plus abouti à ce jour – ou, plus rarement, la poursuite d’une démarche déjà saluée, comme Aïda Bruyère, lauréate du Grand Prix du Salon de Montrouge en 2019. Repérages : formé aux Arts déco, Alexis Foiny présente la reconstitution en dessins, en sculptures et en parfum d’une fleur disparue depuis un siècle et demi, dans un geste polymorphe, sensuel et mélancolique. Venue des Beaux-Arts de Paris, Raphaëlle Bertran Pinheiro accroche, comme flottant dans l’espace immense, trois peintures sombres, alliances virtuoses d’huile sur toile et de peinture en spray, qui font émerger sur des fonds nuageux d’étranges silhouettes lumineuses, corbeaux, fauves et châteaux hantés… On retiendra également le fossile géant sculpté par le collectif Grapain, venu de la Villa Arson (Nice), à partir de câbles Ethernet – comme un souvenir de data center, dans une archéologie du futur habitée de grâce. 

Jusqu’au 30 avril 2022, Grande Halle de La Villette et dans le Parc. Entrée gratuite.

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