troppaLucia (Alba Rohrwacher) est géomètre et là, au milieu des champs italiens où elle prépare la construction d’un immense centre culturel et commercial, la Vierge lui apparaît, exigeant l’interruption du projet et l’édification d’une église. Une Vierge néanmoins pas tout à fait comme celle de la Bible, une figure plutôt symbolique du nouveau combat que doit mener Lucia, elle qui a découvert que les cartes topographiques étaient falsifiées et que la construction du centre commercial était dangereuse. Le réalisateur de cette belle fable joyeuse présente à la Quinzaine cette année, Gianni Zanasi, raconte avec humour la lutte de cette femme forte tête et maladroite, mère seule, pas du tout prête à faire face, non seulement à la corruption locale, mais surtout à cette Madone tendre et tyrannique. Troppa Grazia examine le besoin de religion, la force de la croyance, le besoin de croire, en soi et au-delà… Dommage néanmoins que parfois, la cocasserie et la facilité prennent trop de place.