swaggerLe saviez-vous ? Le terme Swag apparaît pour la première fois chez Shakespeare et désigne les fanfarons. On le retrouve trois siècles plus tard à propos du plus irrésistible crâneur : Franck Sinatra. Le mot est désormais familier. Les gamins parlent même de « swagologues » pour désigner les plus hardis, leurs experts. Parmi eux, onze adolescents que le réalisateur Olivier Babinet a fréquentés dans son quotidien d’artiste dans les cités d’Aulnay et de Sevran. Onze gamins hallucinants, parmi lesquels Régis qui se pavane en prince ou encore Paul qui rêve de tournoyer comme Fred Astaire. Babinet oscille sur deux registres : il cadre ces adolescents dans leur environnement, documente les cités, les pressions extérieures. Parfois, il met en scène leurs rêves, imagine une comédie musicale et un petit film de science fiction. Il réussit à ne jamais sombrer dans l’imagerie télé, la représentation figée, mortifère. Il casse les clichés ou s’en amuse, aidé de ses petits héros plein de bon sens. Bref, il fait, avec ce film très remarqué dans la sélection de l’ACID cette année à Cannes, tout le contraire de Houda Benyamina avec le sinistre Divines .