teckelUn gentil teckel sert de fil rouge à différentes petites histoires. Il rencontre une famille autoritaire, le père faisant la morale à son très jeune fils devant la mère qui déplore de devoir le promener. Il fait le lien entre deux frères, dont l’un est handicapé mental. Il sert d’arme de destruction à un vieux professeur de scénario dépressif, campé par Danny DeVito. Dans une ultime histoire, il est présent auprès d’une femme âgée qui regarde sa petite fille à la dérive se démener pour lui soutirer son argent. Comme à son habitude, Solondz a l’art de dépeindre des personnages monolithiques, pervers ou ridicules avec un ton sardonique, parfois insoutenable. Le regard est toujours aussi amer, caustique, même si à de rares occasions Solondz se mont re plus émouvant et charitable qu’à l’accoutumée. Il y a quelque chose de Raymond Carver dans sa façon de dépeindre l’Amérique. Malgré quelques scènes gratuites, Le Teckel  est sans doute son film le plus accompli.