mona linaAprès Mon fils en 2014, le cinéaste israélien, consacré internationalement avec La Fiancée syrienne puis avec Les Citronniers, repasse derrière la caméra avec un thriller d’espionnage. Le Dossier Mona Lina, inspiré d’un texte de Shulamith Hareven, se concentre sur une agent du Mossad (Neta Riskin), recrutée par son ex-patron (Lior Ashkenazi), pour protéger une informatrice libanaise du nom de Mona (Golshifteh Farahani) dans un appartement refuge à Hambourg. Durant deux semaines, alors que des membres du Hezbollah sont sur leur piste, les deux femmes vont se tester, puis se lier à travers leur fragilité, leurs douleurs, leurs émotions. Le personnage de Golshifteh, le visage bandé (elle sort d’une opération de chirurgie plastique, destinée à lui donner une nouvelle identité), est d’une beauté envoûtante, errant dans sa robe de soie rouge. Riklis nous plonge ainsi dans l’intimité de leur relation entre remords, paranoïa, trahison et loyauté. Deux destins qui semblaient scellés mais qui prennent une tout autre tournure dans un film chargé de suspense et raffiné.