DAPHNEAprès plusieurs courts, l’Écossais Peter Mackie Burns signe ici son premier long métrage en dressant le portrait d’une trentenaire londonienne indépendante. Daphné travaille comme serveuse dans un restaurant et passe le reste du temps à faire la fête, s’enivrer et chercher des partenaires d’une nuit qu’elle regrette aussitôt. Cynique, misanthrope et détachée de cette ville qui semble avoir perdu de son éclat, cette jolie rousse se fuit elle-même tout comme elle fuit sa mère malade et ne semble avoir besoin de personne. Mais lorsqu’elle est témoin du violent braquage d’un commerçant, sa carapace émotionnelle se brise, laissant filtrer progressivement une fragilité mais aussi quelque chose d’apaisant, comme une lumière intérieure, qu’elle ne soupçonnait pas. Le plus intéressant dans ce dramedy est que Daphné ne se sent jamais victime de la société malgré ses errances existentielles et sa vulnérabilité. Un portrait féminin sobre et réaliste, porté par une Emily Beecham pétillante.