creative controlDavid (Benjamin Dickinson himself) est un cadre trentenaire plutôt heureux. « Augmenta », l’application de réalité virtuelle fraîchement créée par sa boîte, semble lui ouvrir la voie du succès. Un bémol néanmoins : Juliette (Nora Zehetner), sa petite amie prof de yoga, ne lui fait plus vraiment envie. Ses élans sexuels le portent désormais vers Sophie (Alexia Rassmussen), la girlfriend de son meilleur ami. Toute la problématique de Creative Control tournera autour de la confusion des sens et des sentiments du sympathique hipster. Quelle place pour le trop accessible (Juliette, pourtant ravissante) face à l’infini des fantasmes plus vrais que nature (Sophie, qu’à défaut de posséder vraiment, il parvient à recréer en quelques clics sur sa paume) ? Cette belle idée est soutenue par une option esthétique toute simple mais efficace, celle de ne représenter le réel qu’en noir et blanc pour mieux instiller le virtuel par petites touches de couleur. Le charme entêtant du film repose sur ce délicieux effet de contraste.