cinema mon amourBon nombre de salles de cinéma indépendantes ont été amenées à disparaître en Europe au profit des multiplexes depuis les années 1980. En Roumanie, notamment, quatre cents cinémas étaient recensés avant la Révolution de 1989. Aujourd’hui, il en reste moins de trente. Tel est le propos en ouverture du documentaire Cinéma Mon Amour  d’Alexandru Belc, présenté par HBO Europe. Victor Purice, directeur de cinéma depuis plus de 40 ans, cinéphile militant mais aussi amateur de musique et de guitare, tente de raviver la flamme en préservant son établissement, l’un des derniers en Roumanie. À travers son étonnante grande salle au coeur d’un lieu en décrépitude, il poursuit son combat, avec ses quelques employés, pour relancer la machine, tout en s’efforçant de s’adapter aux mouvances socio-économiques. Si le documentaire ne pousse pas plus avant son sujet, s’en dégage néanmoins une résistance née de la nostalgie et de l’espoir, malgré l’érosion du paysage culturel roumain, et par extension européen, face aux technologies modernes.